Joue la comme Klemenz

Il promène sa grande carcasse (1m91) et impose son style « tout en puissance et deux pieds gauches »  type d’un bon défenseur central polonais, dans la plus pure tradition d’un Kamil Glik, d’un Artur Jędrzejczyk, d’un Michal Pazdan ou d’un Mariusz Jop. Lui c’est Lukas Klemenz, né en Allemagne (à Neu-Ulm) d’un père américain et d’une mère polonaise. Mais aucun doute, il est polonais et ne se reconnaît qu’en tant que tel, solidement attaché à son pays, celui pour lequel il a porté les couleurs dans (quasiment) toutes les sélections de jeunes depuis les U15. Comme il le dit lui-même « je suis attaché à notre pays et c’est pourquoi je ne peux pas imaginer jouer dans d’autres couleurs qu’en blanc et rouge ».

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Klemenz évolue d’abord dans les jeunes équipes amateurs (Sparta Prudnik, Fortuna Glogowek puis Pomologia Proszkow) avant de rejoindre l’Odra Opole en 2011. En 2012, Klemenz doit rejoindre le Widzew Lodz après avoir refusé les avances du FC Sochaux mais, lors des tests médicaux, une malformation cardiaques est détectée. S’en suivent de longs mois de convalescence hors des terrains de football. De retour, il s’engage avec Valenciennes en 2013. Dans le Nord, Klemenz n’évolue jamais avec l’équipe professionnelle mais gagne de l’expérience en France avec l’équipe réserve de VA (16 matchs joués, 1 but). Comme il le dit lui-même : « Dans le Nord, j’ai acquis beaucoup d’éxpériences. Les entraîneurs et les membres du staff ont joué au haut niveau français, ce qui fait que le niveau sportif et organisationnel est assez élevé. En Pologne, c’est différent… Cette période française s’est avérée très riche, par exemple, je me suis entraîné souvent avec des joueurs comme Maor Melikson et l’équipe première. J’ai vraiment appris beaucoup de choses en France. »

Pour la seconde partie de l’année 2014-2015, Klemenz retrouve la Pologne. Il est prêté au Korona Kielce. Pour son premier match face au Gornik Zabrze, le 16 février 2015, Lukas Klemenz impose son style et se fait expulsé à la 66ème minute de jeu après deux cartons jaunes. En tout, Klemenz joue 10 rencontres d’Ekstraklasa cette saison-là. Sur ce passage au Korona, Klemenz dit : « Jouer en Ekstraklasa m’a beaucoup apporté. J’ai vraiment mûri en tant que joueur de football d’autant plus que j’avais des collègues plus âgés dans le vestiaire. Je les observais pendant les entraînements pour tenter de les imiter. C’est un point positif. Le deuxième entraîneur cette saison-là était Ryszard Tarasiewicz qui a joué dans les grands championnats européens et qui possède une vraie science tactique. Il nous disait tout, nous expliquait tout pendant les séances, comment et où se placer sur le terrain… Ce n’était pas simple de passer de la réserve de Valenciennes à l’Ekstraklasa mais au fil du temps, j’ai gagné en confiance, je me suis endurci. Mes dix premiers matchs n’étaient pas les pires mais pas non plus les meilleurs. Je savais que je devais continuer à travailler sur moi-même pour effacer les erreurs et pour progresser.»

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A peine le temps de poser ses valises en France, Klemenz s’engage avec le GKS Belchatow qui évolue en deuxième division polonaise. Il joue 22 matchs et marque son premier but face au Stomil Olsztyn le 20 novembre 2015. La saison 2016-2017, Klemenz porte les couleurs de l’Olimpia Grudziadz, club également de seconde division. Le grand défenseur central s’impose très vite comme joueur incontournable (22 matchs, 1 but) mais ne reste pas et est enrôlé par le GKS Katowice. Si le club historique de Silésie joue le haut de tableau, la montée n’est pas au rendez-vous en fin de saison.

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Fort de ses 28 matchs, ses six cartons jaunes et ses deux buts, Klemenz retrouve enfin l’Ekstraklasa la saison dernière. Recruté par le Jaga Bialystok, Klemenz fait un bon début de saison avant d’être écarté du groupe. Qu’importe, le colosse profite de la reprise du Wisla Cracovie par Jaroslaw Krolewski, Jakub Blaszykowski et Jażdżyński pour rejoindre le club de l’ex capitale polonaise. Très vite, Klemenz s’impose comme un joueur incontournable, caractérisé par son fighting spirit, pour le meilleur (le Wisla reste sur une série de 8 matchs sans défaite depuis le 13 décembre 2019) comme pour le pire (comme par exemple, la série de 10 matchs sans la moindre victoire entre le 14 septembre et le 6 décembre, avec en point d’orgue, la défaite 7-0 face au Legia).

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