Le jour où la génération prometteuse du football polonais du début des années 1990 remporta la médaille d’argent aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992.
Barcelone 1992. Jeux olympiques d’été et nouvelle ère pour la ville de Joan Miro et Antoni Tapies. Les bords de mers sont aménagés. Le tournoi de foot des J.O est lancé.
Le groupe A est composé de l’Italie, de la Pologne, des USA et du Koweit. Avec deux victoires (dont une 3-0 sur l’Italie) et un nul, les Polonais sortent en tête de cette poule, les Italiens terminent cette phase à la seconde place.
Le groupe B composé de l’Espagne, du Qatar, de l’Egypte et de la Colombie voit les locaux sortir en tête (trois victoires en trois matchs) avec le Qatar (classé second).
Dans le groupe C, les Suédois menés par Thomas Brohlin sortent de cette poule avec le Paraguay. La Corée du sud et le Maroc de Nouredine Naybet sont éliminés.
Le groupe D voit le Ghana de Kwame Ayew (frère d’Abedi Pelé et oncle de Jordan et André Ayew) t l’Australie accéder aux 1/4 de finale. Le Mexique et le Danemark sont éliminés.
En 1/4, l’Espagne bat l’Italie 1-0 grâce à un but de Kiko, le Ghana bat le Paraguay 4-2 (après prolongations avec un triplé du tonton Ayew), la Suède s’incline face à l’Australie (1-2) et la Pologne bat le Qatar 2-0.
En 1/2 finales, l’Espagne bat les Ghanéens 2-0 (grâce à un but du barcelonais Abelardo) au stade Mestalla de Valence. Les Polonais explosent les Australiens 6-1 (notamment grâce à un triplé de Juskowiak) au Camp nou.
Le 8 août 1992, c’est la finale de ce tournoi olympique qui se déroule au Camp nou à 20 heures.
La Roja n’a plus rien gagné depuis son Championnat d’Europe remporté en 1964 (2-1 face à l’Union soviétique). La Pologne n’a rien remporté depuis son titre olympique de 1972 (et sa médaille d’argent en 1976) et excepté ses places honorifiques en Coupe du monde (troisièmes places en 1974 et 1982), le foot polonais dans une société tout juste sortie de près d’un demi siècle de communisme, n’est pas au mieux.
Dans une ambiance bouillante, les deux équipes se neutralisent en première mi-temps jusquà la dernière minute où les Polonais ouvrent la marque sur un but de Wojciech Kowalczyk. En seconde période, les Espagnols égalisent. Coup franc légerement excentré et ballon qui arrive sur la tête du jueu du Barça Abelardo.
Cinq minutes plus tard, le joueur emblématique de l’Atletico Kiko donne l’avantage à l’Espagne. A nouveau cinq minutes après le but espagnol, les Polonais égalisent. Longue ouverture en profondeur, controle et frappe enchainée de Ryszard Staniek. 2-2. Mais à la toute dernière minute, une frappe espagnole à l’entrée de la surface est contrée par un Polonais mais reprise par … Kiko. 3-2. Score final.
Les Polonais repartent de Catalogne avec une médaille d’argent. Le résultat est encourageant et avec cette génération de joueurs, on entrevoit l’éventualité d’aller à la Coupe du monde 1994 aux USA ou à l’Euro 1996 en Angleterre.
Pourtant il n’en sera rien. Certains joueurs ne feront pas une grosse carrière après cette aventure barcelonaise (Marek Bajor) d’autres feront une petite carrière entre autre, à l’étranger comme l’oncle de Kuba Blaszczykowski, Jerzy Brzecek (Sturm Graz, Maccabi Haifa…) Marek Kozminski (Udinese, Brescia, Ancone, PAOK Salonique) Dariusz Szubert (Sankt Pauli, FC Zurich, Pogon Szczecin…) Tomasz Wieszczycki (OFI Crète, Le Havre, Legia Varsovie, Polonia, LKS Lodz…) Grzegorz Mielcarski (FC Porto, Servette de Genève, AEK Athènes…) ou en Pologne comme Ryszard Staniek (Legia Varsovie, Piast Gliwice, Odra Opole, Odra Wodzislaw), Dariusz Gesior (Pogon, Amica Wronki, Wisla Plock) Marcin Jalocha (neveu de Jan Jałocha)
D’autres feront une belle carrière, à l’image de Tomasz Waldoch défenseur central de Schalke 04 entre 1999 et 2006, de Piotr Świerczewski (Saint-Etienne, Bastia, Marseille…), d’Arkadiusz Onyszko (Viborg FF, OB Odense, FC Midtjylland) ou d’Andrzej Juskowiak (Olympiakos, Sporting Portugal, Vfl Wolfsburg, Energie Cottbus, New-York Metrostars
Un commentaire