On l’aura vu gambader, récupérer des ballons et surtout tacler sur les terrains du Championnat de France tout au long des 90’s. Lui c’est Piotr Swierczewski, né à Nowy Sacz (village au sud de Cracovie, proche de a frontière Slovaque) en avril 1972. C’est dans sa ville de naissance que le petit Piotr va découvrir le foot d’abord sous les couleurs du Sandecja Nowy Sacz puis du Dunajec Nowy Sacz.
En 1988, Piotr part au GKS Katowice. En 1989, la Pologne tourne la page communiste et connait un premier gouvernement non communiste dirigé par Tadeusz Mazowiecki. La même année, le 10 mai, à la 75ème minute du match qui oppose le GKS Katowice au Szombierki Bytom (pour le compte de la 23ème journée de championnat), Piotr entre en jeu et fait ses grands débuts dans le monde pro. Il reste ensuite 4 saisons au GKS où il s’impose déjà comme un maillon essentiel de l’équipe et dispute plus d’une centaine de matchs toutes compétitions confondues, remporte deux coupes de Pologne (1991 et 1993) et une Supercoupe de Pologne en 1992.
A l’été 1992, Piotr est avec l’équipe olympique qui joue et perd la finale du tournoi à Barcelone face à l’Espagne de Guardiola , Luis Enrique, Santiago Canizares… En avril 1993, il connaît la première de ses 70 sélections en équipe national à l’occasion du match amical face à la Finlande et il participera en 2002 à la Coupe du monde au Japon et en Corée du Sud.
C’est à l’été 1993 que Piotr débarque en France, il s’engage chez les verts de Saint-Etienne et évoluera pendant près de 10 ans sur les pelouses françaises. En 1995, après une grosse soixantaine de matchs sous le maillot vert (et face aux difficultés financières et sportives de l’ASSE), Piotr signe à Bastia. Comme à Saint-Etienne, il devient vite indispensable. Il reste six saisons en Corse (jusqu’en 2001) et joue près de 200 matchs avec les corses (même si en 1999, Piotr s’offre une petite pige japonaise d’une quinzaine de Match au Gamba Osaka).
Après la Corse, Piotr regagne l’autre rive de la Méditerranée, débarque à Marseille et fait une saison 2001-2002 pleine où Nanard Tapie fait son come-back cet été là. La saison suivante est beaucoup plus chaotique et il part à Birmingham au mercato d’hiver où il ne fera qu’une petite apparition en championnat. Saison noire qui incite le Polonais à « revenir au bled » et à signer au Lech Poznan où il reste trois saisons (jusqu’en 2006) et remporte une Coupe de Pologne et une Super coupe de Pologne en 2004.
En 2006, Piotr signe au Dyskobolia Grodzisk Wielkopolski, il reste une saison et gagne (encore) une Coupe de Pologne et une Coupe de la ligue. A l’été 2007, Piotr part au Korona Kielce où il reste jusqu’au mercato d’hiver avant de regagner Grodzisz où il gagne (encore) une Coupe de la ligue. La suite et fin de carrière est un peu plus chaotique.
A l’été 2008, suite à la fusion entre Grodzisk et le Polonia Varsovie, il rejoint la capitale. En juillet 2008 à Mielno, dans la nuit du 27 au 28, Piotr passe dans la catégorie faits divers. En compagnie de son nouveau co-équipier Radoslaw Majdan, ils se tapent une petite embrouille avec des flics. On ne sait pas trop ce qui se passe ni qui commence. Pour Piotr et Majdan c‘est les flics qui commencent à brutaliser, pour les policiers, c’est les footballeurs. Bref, le tout reste flou et on aurait besoin de Christophe Hondelatte mais il n’est pas dispo, en ce moment il chante (ou il essaie du reste…Docteur Houuuuuuuse, c’est pas Mickey Mouuuuuuuuse….no comment…)… Bref, on sait juste que Piotr colle un bourre-pif à un policeman et est condamné dans un premier temps à 6 mois de prison avec sursis et que Majdan et son 1.5 gramme d’alcool ce soir-là a droit à une amende de 50 000 zlotys (environ 11 000 euros.
Au Polonia, Piotr joue peu et part au mercato d’hiver au LKS Lodz. Finalement en 2009-2010, il signe au Zaglebie Lubin, joue une quinzaine de match et retourne au LKS Lodz pour la seconde partie de saison.
Si Piotr aura un peu raté sa fin de carrière à cause d’une Gravelainose (syndrome qui fait référence au grand Xavier Gravelaine et qui se caractérise par le fait de ne pas être capable de rester plus de 6 mois dans un même club), il n’en reste pas moins un joueur emblématique qui aura marqué les 90’s et les arbitres avec ses 137 cartons jaunes (soit 30 de plus que Roy Keane et 16 de plus qu’un Van Bommel) et ses (seulement) 12 cartons rouges…